Après une enquête de plusieurs années, le New York Times publie un rapport sur les activités d’Apple et de Tim Cook en Chine. Le rapport indique que la firme à la Pomme a largement cédé le contrôle de ses Data Centers situés à Guiyang et dans la région de la Mongolie intérieure au gouvernement chinois.
Sécurité garantie pour les données, selon Tim Cook
Dans ces Data Center, Apple prévoit de stocker les données personnelles de ses clients chinois sur ces serveurs informatiques. Tim Cook, directeur général d’Apple, a déclaré que les données étaient en sécurité. Mais au centre de données de Guiyang, dont Apple espérait réceptionner le mois prochain, et un autre dans la région de la Mongolie intérieure, Apple a en grande partie cédé le contrôle à une entreprise publique chinoise.
Concrètement, les employés de l’État chinois gèrent physiquement les ordinateurs. Apple a abandonné la technologie de cryptage utilisée ailleurs après que la Chine l’ait interdit. Et les clés numériques qui déverrouillent les informations sur ces ordinateurs sont stockées dans les Data Centers qu’elles sont censées sécuriser.
Apple, un pion du gouvernement chinois ?
Ce système de contrôle signifie une absence de confidentialité pour les utilisateurs chinois d’Apple, la société ayant pratiquement cédé tout contrôle sur les données au gouvernement chinois. L’enquête de New York Times révèle même qu’aucun employé d’Apple n’est présent dans le bâtiment. Apple n’a pas non plus les clés de cryptage.
Par ailleurs, il s’avère qu’Apple aurait peur de contredire le gouvernement chinois et la société n’hésite pas à censurer, bloquer ou supprimer de manière proactive des applications et des contenus. Une analyse du Times montre que des dizaines de milliers d’applications d’actualités étrangères par exemple ou de messageries cryptées ont disparu de l’App Store chinois au cours des dernières années. Apple est devenu un rouage dans la machine de censure d’un gouvernement qui contrôle l’Internet.
- Partager l'article :