La NASA envisage de stocker des données sur la Lune grâce à la blockchain. Cette stratégie vise à améliorer le partage d’informations pour l’exploration lunaire.
L’exploration lunaire concerne de nombreuses organisations et des agences spatiales de différents pays. Il est essentiel de sécuriser les données de missions afin d’éviter des manipulations. Stocker des données sur la Lune via la blockchain peut améliorer la précision et la transparence des informations des missions d’exploration spatiale.
Ce programme spatial a pour nom Artémis et n’implique pas que la NASA. Son développement se fera avec Lonestar, une start-up informatique américaine basée en Floride aux États-Unis. Le projet compte également la participation de l’île de Man, la dépendance directe de la Couronne britannique située dans la mer d’Irlande.
Une solution radicale contre les cybermenaces
Cette année est marquée par la hausse des cyberattaques et des vols de données. Dans un contexte de cybermenaces croissantes, que les gens se tournent vers le ciel pour renforcer la sécurité du stockage de données n’est pas une surprise.
Mais le programme Artémis ne fait pas que des enthousiastes. C’est notamment le cas du renommé professeur Peter J. Bentley, spécialiste en science informatique de l’University College de Londres. Stocker des données sur la Lune avec la blockchain est un projet trop coûteux. Bentley milite pour des solutions viables et plus abordables sur Terre.
Directeur de l’innovation du pôle technologique de l’île de Man, Kurt Roosen ne partage pas le scepticisme de Bentley. La nouvelle solution ne possède aucune équivalence. Par ailleurs, le stockage sur la Lune réduit significativement le risque de piratage.
Les modules peuvent rester à la surface lunaire indéfiniment. Cela en fait une solution plus durable que celles existantes sur la planète, souligne Roosen.
Stocker des données sur la Lune via la blockchain pour sauver l’héritage de l’humanité
Le stockage lunaire ne concernera pas que les données d’explorations spatiales. La NASA entend également y conserver des informations essentielles à l’histoire de l’humanité. En effet, l’agence spatiale américaine pense à l’éventualité où la planète deviendrait inhabitable. Ce qui conduirait à l’extinction de notre espèce.
« Tout au long de l’histoire, nous avons assisté à plusieurs reprises à la perte d’un corpus de connaissances ou à la disparition d’une culture », conforte Roosen dans le magazine BBC Science Focus.
Lancement du stockage lunaire prévu pour février 2024
Alors que la NASA et ses partenaires poursuivent le projet, il est important de rappeler que la mise en œuvre de la blockchain sur la Lune posera des défis techniques et logistiques colossaux.
L’équipe d’Artémis aura pour mission de créer et entretenir une infrastructure réseau. Elle devra ensuite faire face aux soucis techniques comme les retards de transmission des données. En même temps, il faudra garantir la sécurité et la durabilité des systèmes blockchain dans un environnement lunaire extrêmement contraignant.
D’autre part, les chercheurs vont d’abord tester la capacité de stockage des modules sur l’île de Man. En février 2024, la NASA va procéder au lancement d’un premier module de données lunaire. Celui-ci aura la forme d’un parallélépipède rectangle noir. Notons que le module va contenir 1 To de données et fonctionnera à l’énergie solaire.
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