Sujets qui fâchent ? Meta préfère désormais les cacher

Sujets qui fâchent ? Meta préfère désormais les cacher

et Instagram (filiales de ) ont cessé de recommander des contenus « politiques » aux utilisateurs en France, à leur demande selon l’entreprise.

En cette période de grand rendez-vous démocratique aux États-Unis et dans l’Union européenne, Meta a pris une décision forte concernant ses plateformes Facebook et ainsi qu’Instagram. L’entreprise affirme avoir entendu les doléances des utilisateurs, las d’être constamment exposés à des contenus controversés liés à la politique et aux questions sociétales. En réponse, les algorithmes des deux réseaux ont été modifiés pour évincer de leurs recommandations tout ce qui touche au domaine politique.

Définition floue

Si cette initiative semble louable en termes d’apaisement des tensions, elle soulève néanmoins des interrogations. Qu’entend exactement Meta par « contenu politique » ? L’entreprise parle de publications relatives au gouvernement, aux élections, mais aussi aux « sujets sociaux« , une formulation pour le moins nébuleuse. Malgré les demandes de clarification, le géant des réseaux sociaux reste évasif sur les critères précis régissant ce filtrage.

YouTube video

Pour autant, les utilisateurs ne seront pas totalement coupés de ces thématiques. Les publications des comptes qu’ils suivent délibérément continueront d’apparaître dans leurs fils d’actualité et leurs stories. Seuls les contenus recommandés par les algorithmes, émanant de sources auxquelles ils ne sont pas abonnés, seront écartés.

Équité démocratique en jeu ?

Cette mesure intervient à un moment critique pour la démocratie. Et si elle vise à protéger les utilisateurs d’une surexposition à la vindicte politique, elle pourrait aussi avoir pour effet de restreindre l’accès à l’information citoyenne, au cœur des enjeux électoraux. Un risque que Meta semble prêt à courir pour satisfaire sa communauté.

Facebook et Instagram ne sont pas les seuls à s’adapter aux règles entourant les campagnes électorales. Twitter, par exemple, fait face à des restrictions concernant son nouveau service de certification payante. Les candidats se verront interdire d’arborer le badge bleu à moins de six mois d’un scrutin, cette mise en avant étant assimilée à de la publicité politique.

En définitive, si l’objectif affiché est de préserver la sérénité des échanges en ligne, ces décisions interrogent. A trop vouloir édulcorer les débats pour contenter le plus grand nombre, les réseaux sociaux ne risquent-ils pas de rogner sur la liberté d’expression et l’accès à l’information, socles de nos démocraties ?

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