Chaque année, l’association Paysages de France décerne un « Prix de la France moche » en répertoriant les villes où la pollution visuelle due à la prolifération de publicités et d’enseignes est la plus criante.
Chaque année, un organisme indépendant parcourt les rues de l’Hexagone à la recherche des communes les plus défigurées par la prolifération anarchique de panneaux publicitaires et d’enseignes commerciales. Cet inventaire à la fois sérieux et décalé vise à sensibiliser les édiles locaux à la préservation du cadre de vie visuel.
Quatre lauréats indésirables cette année
Pour cette édition 2024, ce sont quatre villes qui ont été distinguées pour leurs excès en matière de pollution paysagère urbaine :
Honfleur, défiguré à l’entrée de ville
Cette cité normande réputée pour son charme bucolique s’est vue décerner la palme d’or de la laideur à son entrée. Un impressionnant capharnaüm de bâches, panneaux, bannières et autres totems publicitaires dégrade considérablement l’environnement visuel des visiteurs.
Carnac, les menhirs noyés dans le plastique
Lauréat du « Prix Obélix 2.0« , ce haut lieu du mégalithisme breton a été épinglé pour l’incongruité des multiples potelets en plastique installés au pied des célèbres alignements de pierres millénaires, créant un énorme anachronisme visuel.
Chavelot, zone commerciale de tous les excès
Dans les Vosges, c’est la zone d’activités du Pré-Droué qui a été récompensée dans la catégorie « Abus de bannières criardes« . Un entassement de panneaux publicitaires criards dégrade totalement l’environnement paysager local.
Paris même n’échappe pas aux critiques
Fait rarissime, la capitale a également été épinglée pour une immense bâche promotionnelle recouvrant en partie la superbe Place des Vosges, défigurant ce joyau patrimonial du Marais.
Un classement qui porte ses fruits
S’il prête à sourire de prime abord, ce palmarès peu reluisant de la laideur urbaine semble pourtant être pris très au sérieux par de nombreuses municipalités. Ainsi, deux des communes primées lors du précédent exercice ont rapidement retiré les publicités incriminées.
Un signe encourageant que la sensibilisation à la préservation des paysages commence à porter ses fruits. Reste à voir quelles villes auront à cœur de « démochifier » leurs rues pour éviter la désagréable distinction lors de la prochaine édition.
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