Afin de poursuivre son extension à l’internationale, le géant français du ride-sharing, Kapten, a fait le choix de se tourner vers Google Cloud. Découvrez comment le GKE et les différents services Cloud du géant de Mountain View aident la firme à semer ses compétiteurs…
D’ici 2025, les analystes de Reuters estiment que le marché du ride sharing connaîtra une croissance de plus de 20% à l‘échelle mondiale. Sans surprise, de nombreuses entreprises cherchent à exploiter le filon en se lançant sur ce marché extrêmement compétitif.
Parmi elles, le Français Kapten, anciennement « Chauffeur Privé », qui est parvenu en six ans à se hisser au rang de leader dans l’hexagone. Pour tirer son épingle du jeu, la firme a choisi de se focaliser sur le service client et la satisfaction des conducteurs.
Selon Gilles Rasigade, CTO de Kapten, rencontré lors de la Google Cloud Next UK’19, l’entreprise française doit sa réussite à « l’accessibilité de ses services ». Ses « tarifs sont moins élevés que la plupart des concurrents, et elle cherche à avoir un impact positif dans les zones où elle opère ».
Pour parvenir à offrir une telle qualité de service, Kapten propose des applications pour ses clients et ses chauffeurs sur iOS et Android. Ces applications mettent à jour la position des chauffeurs en continu, et sont capables de prendre en charge plusieurs millions de requêtes par heure.
Afin d’accompagner son extension au Portugal et au Royaume-Uni, Kapten a fait le choix de se tourner vers Google Cloud. Auparavant, la firme avait développé son architecture de microservices basée container sur autre plateforme Cloud : celle du français Heroku, basée sur AWS.
Selon Gilles Rasigade, cette plateforme fonctionnait « étonnamment bien compte tenu du volume de requêtes » qu’elle devait prendre en charge. Cependant, cette solution était « trop limitée parce qu’elle n’offrait pas suffisamment de contrôle sur les composants bas niveau ».
En pleine croissance, Kapten choisit le Google Kubernetes Engine
Pour faire face à une forte croissance de sa clientèle, notamment lors de son arrivée à Londres, et pour pouvoir poursuivre l’automatisation de ses processus, la firme a donc choisi de passer sur Kubernetes. Elle a choisi Google Cloud et sa solution de gestion de containers Google Kubernetes Engine (GKE).
Auparavant, Kapten utilisait déjà le Google Compute Engine pour exécuter les machines virtuelles pour son stack de monitoring, et Google BigQuery pour son pipeline de traitement de données. Ce sont les performances offertes par ces solutions qui ont convaincu la firme d’adopter le GKE.
Kapten liste les avantages du Google Kubernetes Engine
Aujourd’hui, Kapten exécute 135 microservices sur GKE. La couche d’orchestration que lui offre cette solution lui permet d’éviter d’avoir à perdre du temps à développer ses propres outils pour gérer les microservices. De plus, selon le CTO, « le GKE permet un déploiement plus rapide et plus sécurisé ».
Un autre avantage majeur du Google Cloud est qu’il permet à Kapten de configurer l’intégralité de l’infrastructure pour répondre à ses besoins spécifiques, « de l’extensibilité aux zones de disponibilité ».
Le GKE permet à Kapten d’implémenter plus facilement des solutions de scaling personnalisées. Selon Gilles Rasigade, « il est très facile de changer d’échelle et d’ajouter des noeuds supplémentaires à un cluster grâce au Google Kubernetes Engine ». L’efficacité s’en trouve augmentée, et la firme est désormais capable de prendre en charge le double du volume pour le même prix.
En outre, Kapten a également effectué la migration de sa Data Warehouse vers Google Cloud afin de pouvoir prendre des décisions en se basant sur les données les plus précises et les plus récentes pour pouvoir « comprendre le marché et réagir rapidement ». Avec BigQuery et Google Cloud Storage, la firme gère plus de 50 TB de données et 3000 requêtes par jour.
Elle utilise aussi Google Cloud Bigtable pour agréger des événements sur différents domaines et accéder aux informations en temps réel. Ces événements agrégés peuvent ensuite être exploités pour des services de Machine Learning, en surveillant le trafic en temps réel. Enfin, la Google Cloud Armor lui permet de protéger son système contre les cyberattaques de type DDoS.
Un Data Lake « full Google Cloud » pour une meilleure expérience utilisateur
Toujours selon Gilles Rasigade, « ces différentes solutions forment un Data Lake très efficace offrant un accès à des données anonymisées et statistiquement fiables à toutes les équipes qui en ont besoin au sein de l’entreprise ».
Les volumes de données plus larges peuvent être pris en charge, et les analyses peuvent être effectuées plus rapidement grâce à Big Query. Il est donc possible d’effectuer des calculs qui étaient « simplement impossibles auparavant ».
Grâce au Google Cloud, Kapten dispose d’un meilleur contrôle sur les paramètres de son système et ceci lui permet d’améliorer ses services plus facilement. Le système est désormais créé, configuré et géré par ses propres équipes.
Le temps de réaction pour chaque requête s’en trouve réduit de près de 100 millisecondes. Ainsi, l’expérience utilisateur s’en trouve améliorée aussi bien pour les chauffeurs que pour les utilisateurs. Plus de 25 déploiements peuvent être effectués en un jour, permettant d’optimiser constamment le service.
Un fournisseur de Cloud plus proche de ses clients
L’autre grand point fort de Google Cloud, aux yeux de Gilles Rasigade, est la façon dont le géant de Moutain View accompagne ses clients. Grâce à son aide, les équipes de Kapten ont pu devenir des experts en Kubernetes. De plus, Google présente l’avantage de créer ses propres technologies et de les mettre à disposition sans enfermer sa clientèle.
Pour l’heure, cependant, Kapten n’envisage pas encore de se tourner vers les solutions d’intelligence artificielle de Google Cloud. La firme en discute avec Google, mais souhaite « d’abord monter en compétence sur les modèles Machine Learning et Data Science avec un positionnement Open Source » d’après les dires de son CTO.
Elle préfère donc déployer les modèles sur Kubernetes « afin de pouvoir en extraire la plus grande valeur avec la plus faible complexité, afin de permettre à ses équipes de Data Scientists de monter en compétence et de ne pas rester de simples consommateurs ».
C’est également pour conserver cette autonomie que Kapten ne souhaite pas se tourner vers le multicloud pour le moment. Au préalable, l’entreprise souhaite que ses équipes maitrisent pleinement Kubernetes.
Fort des nombreux atouts délivrés par le Google Cloud, Kapten envisage de se hisser en leader du marché du ride-sharing à l’échelle européenne d’ici 5 ans. Pour y parvenir, la firme continuera à se concentrer sur la qualité de son produit et de ses services. Elle continuera également à s’étendre à de nouvelles villes en tirant profit du vaste réseau de Data Centers de Google…
Google Cloud : un risque pour la confidentialité des données des utilisateurs de Kapten ?
Reste l’épineuse question de la protection des données et de la confidentialité, à l’heure où Google (tout comme les autres GAFAM) fait l’objet de controverses liées à la collecte et au partage de données personnelles.
Récemment, le Wall Street Journal révélait notamment que Google avait eu accès aux données de santé (certes anonymisées) de plus de 50 millions de patients américains collectées par son partenaire Nightingale.
Interrogé à ce sujet, Gilles Rasigade admet que les clients B2B de Kapten expriment leurs inquiétudes. Néanmoins, le CTO estime que « les nouveaux outils de chiffrement des données annoncées lors de la Next UK’19 prouvent que Google va dans le bon sens »…
- Partager l'article :
Beaucoup d’articles sur le cloud de Google ces derniers temps. On en voit pas autant sur Azure et les autres. Vous êtes sponsorisés ?
Non, cependant Google Cloud est le seul des trois à avoir pris la peine de nous inviter à sa conférence : )