Les lasers ultra-rapides s’annoncent comme une révolution dans le stockage des données. De fait, ils promettent une efficacité et une rapidité inégalées.
Récemment, l’Université de Californie à Davis a franchi une étape majeure. En effet, elle a expérimenté l’usage de lasers ultra-rapides pour améliorer les disques durs. Cette avancée pourrait drastiquement réduire la consommation énergétique des data centers.
À l’heure actuelle, ces derniers utilisent des disques durs lents et consomment beaucoup d’électricité. Ces disques fonctionnent grâce à un champ magnétique qui génère de la chaleur pour traiter chaque bit d’information.
Lasers ultra-rapides : des vitesses hors normes
Par la suite, l’équipe de l’Université de Californie à Davis a exploré la stabilité de certains composants des disques durs à des vitesses dépassant les 10 km/s. Leurs résultats ont été surprenants. Ils ont découvert que certaines zones pouvaient se déplacer à des vitesses atteignant les 66 km/s sans faillir. Cette rapidité dépasse largement les prévisions scientifiques antérieures. « Personne ne pensait qu’il était possible de déplacer ces murs aussi rapidement », a souligné Rahul Jangid, le leader de l’étude.
Repousser les limites de la technologie
Lors d’expérimentations à la FERMI en Italie, l’équipe a utilisé des rayons X pour observer l’effet des lasers sur les disques durs. Ces observations ont confirmé que les parois de domaine pouvaient être manipulées à une vitesse environ 1 000 fois supérieure à celle des méthodes traditionnelles. Cela ouvre ainsi des perspectives nouvelles pour le stockage de données.
Ces découvertes sont capitales. Elles indiquent que les lasers ultra-rapides pourraient modifier les informations dans les disques durs mille fois plus vite qu’avec les méthodes actuelles. Bien sûr, il reste des défis à relever, comme la grande quantité d’énergie nécessaire pour les lasers. Pourtant, l’optimisme est de mise. Cette technologie pourrait, à terme, être utilisée à la manière des lasers dans les lecteurs de CD. Cela pourrait révolutionner la façon dont les informations sont stockées et lues dans les centres de données.
Les recherches se poursuivent. « Nous voulons mieux comprendre l’interaction entre la lumière et les disques durs », a précisé Jangid. « Il y a tant à apprendre encore. »
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