Rhombot

Ce fossile vient d’être ressuscité… sous la forme d’un robot

Non, ce n'est pas un film de science-fiction, mais bel et bien la réalité. Une équipe de chercheurs a réussi à redonner vie à un fossile, grâce à un robot. C'est le fameux « Rhombot ». Comme quoi, la technologie peut ressusciter les espèces éteintes. Et cette découverte ouvre la porte à plusieurs sujets de recherche.

Depuis des années, les scientifiques ont conçu des robots imitant les mouvements des humaines ou des animaux. Des machines humanoïdes, ou adoptant la morphologie des chiens. Mais est-ce que nous sommes capables d'imaginer un robot basé sur un fossile ? La réponse est un grand oui. En effet, ces scientifiques ont réussi cet exploit, en ressuscitant une espèce créature marine éteinte il y a 450 millions d'années. Découvrez dans tarder « Rhombot », le robot établi sur les pleurocystitidés.

Pourquoi lancer une telle recherche ?

La réponse est simple, les chercheurs ont voulu comprendre l'évolution des échinodermes avec les robots Rhombot. Et cette approche est assez innovante. En effet, il est plus facile d'analyser les modes de déplacements de ses créatures, sa vie, et les mécanismes de contrôle de sa tige. Cette partie a été le centre des attentions.

« Bien que ses habitudes de vie et sa posture soient raisonnablement bien comprises, les mécanismes qui contrôlent le mouvement de sa tige sont très controversés », expliquent les auteurs de cette étude atypique.

Et cette expérience va ouvrir les portes à plusieurs recherches. En fabriquant des répliques d'anciennes créatures, les chercheurs peuvent analyser leurs comportements.

« Nous pouvons commencer à tirer des leçons des 99 % d'espèces qui parcouraient autrefois la Terre, au lieu de seulement 1 %. De nombreuses créatures ont réussi pendant des millions d'années et ont disparu en raison de changements drastiques de leur environnement » Carmel Majidi.

Une collaboration entre les spécialistes high-tech et les paléontologues

L'équipe de chercheurs est alors constituée de plusieurs profils assez opposés. Les paléontologues ont fourni les données afin de faciliter la conception des robots Rhombot. Images des pleurocystitidés, tomodensitogrammes, ou autres informations en rapport avec l'étude.

Les spécialistes de la 3D ont ensuite imaginé le robot en fonction de ses renseignements. Et ces derniers ont été primordiaux, surtout lors du moulage de la tige. Et cette étape a été un grand défi pour ces chercheurs.

« L'actionneur souple utilisait du fil de nitinol, un alliage à mémoire de forme qui brûlait souvent et s'étirait de manière permanente. Cela a nécessité la fabrication de nombreuses tiges, et leur remplacement lorsqu'elles se détériorent » explique Richard Desatnink, chercheur principal.

Mais il y avait aussi une autre difficulté. Le Rhombot devait être souple pour imiter les mouvements des pleurocystitidés. Il fallait alors une approche différente, au lieu de concevoir des moteurs classiques.

« Au lieu de cela, nous devions utiliser un fil spécial de muscle artificiel, composé d'un alliage de nickel et de titane, qui se contracte en réponse à une simulation électrique. Cela nous a permis de créer un actionneur en forme de tige qui correspond à la flexibilité d'une tige musculaire naturelle » Carmel Majidi, auteur principal. 

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