Les anciens pathogènes prisonniers dans la glace depuis des milliers d’années risquent d’être libérés par le réchauffement climatique. En simulant ce phénomène informatiquement, les chercheurs ont découvert qu’il pourrait causer une grave menace pour l’humanité. Ils tirent la sonnette d’alarme pour appeler le monde à se préparer !
Au cours des dernières années, la pandémie de Covid-19 a mis le monde entier à genoux. Pourtant, comparé aux anciens virus prisonniers du Permafrost depuis des millénaires, le SARS-CoV 2 s’apparente à une gripette.
Et avec le changement climatique, ces terrifiants pathogènes risquent d’être libérés par la fonte des glaces ! Selon une nouvelle étude mondiale, ils représentent un risque majeur pour l’environnement et l’humanité.
Pour cause, ces microbes ancestraux pourraient potentiellement survivre et prospérer au sein des environnements modernes.
Il y a quelques jours, une autre équipe de scientifiques a d’ailleurs été choquée par des vers de 46 000 ans qui ont commencé à se reproduire sitôt libéré du Permafrost. Il est donc essentiel de se préparer face à ce nouveau fléau qui s’annonce…
La libération des anciens virus simulée par informatique
Afin d’évaluer le danger que représentent ces virus endormis, les scientifiques ont créé une simulation informatique présentant l’impact qu’aurait la libération de seulement 1% d’entre eux.
Ils ont utilisé le logiciel de vie artificielle Avida développé par la Michigan State University pour construire et tester la relaxe simulée de pathogènes numériques dans des communautés biologiques.
Dans cette simulation expérimentale, les pathogènes venus du passé envahissaient des communautés de bactéries hôtes. Les chercheurs ont ensuite mesuré les effets de cette invasion en comparant avec des communautés non envahies.
Tout d’abord, ils ont été frappés par la capacité de ces microbes à survivre et évoluer dans le monde moderne. Près de 3% d’entre eux sont même devenus dominants dans leur nouvel environnement.
Par ailleurs, environ 1% de ces envahisseurs ont produit des résultats inattendus. Certains ont causé la mort d’un tiers des espèces hôtes, tandis que d’autres ont accru la diversité jusqu’à 12%.
L’heure est grave : un danger digne de la science-fiction
Même si ce taux de seulement 1% peut sembler anecdotique, l’immense nombre d’anciens virus régulièrement relâchés dans le monde moderne fait qu’une telle épidémie représenterait un grave danger selon les chercheurs.
D’après le Dr Giovanni Strona, principal auteur de l’étude, « le débat scientifique sur le sujet a été dominé par la spéculation, à cause des défis liés à la collecte de données ou à la conception d’expériences pour élaborer et tester des hypothèses ».
Or, « pour la première fois, nous fournissons une analyse exhaustive des risques posés aux communautés écologiques modernes par ces pathogènes voyageant dans le temps via des simulations informatiques avancées ».
Suite à ces travaux, le chercheur conclut que « nous avons découvert que les pathogènes envahissant pouvaient souvent survivre, évoluer, et dans certains cas, devenir exceptionnellement persistants et dominants dans la communauté, causant des pertes massives ou des changements dans le nombre d’espèces vivantes ».
Par conséquent, « nos découvertes suggèrent que des menaces imprévisibles jusqu’à présent confinées à la science-fiction pourraient en réalité poser des risques sérieux comme puissants facteurs de dommages écologiques ».
De son côté, le professeur Corey Bradshaw estime que ces découvertes montrent que le risque d’une invasion de pathogènes « cygne noir » inconnus pourrait causer des dégâts irréversibles.
Ainsi, « nos résultats sont inquiétants, car ils pointent vers un risque réel dérivant des rares événements où les pathogènes actuellement piégés dans le permafrost et la glace produisent des impacts écologiques sévères ».
Dans le pire des cas, « toujours entièrement plausible, l’invasion d’un unique pathogène ancien a réduit la taille de sa communauté de 30% par rapport aux groupes de contrôle non-envahis »…
L’urgence de la préparation
Pour les scientifiques, le verdict est sans appel : « en tant que société, nous devons comprendre le risque potentiel posé par ces anciens microbes pour pouvoir se préparer à toute conséquence inattendue de leur relaxe dans le monde moderne ».
Ils estiment que « les résultats nous disent que le risque n’est plus simplement un fantasme contre lequel nous n’avons pas besoin d’être préparés à nous défendre ». Espérons que les pouvoirs publics entendent ce message d’alerte avant qu’il ne soit trop tard…
Cette étude menée par le Dr. Giovanni Strona du Centre commun de recherche de la Commission européenne et le professeur Corey Brashaw de la Flinders University en Australie a été publiée le 27 juillet 2023 dans le journal PLOS. Vous pouvez la consulter en suivant ce lien !
- Partager l'article :
Mais le covid n’était rien de plus qu’unen petite grippe. Cessez vos articles anxiogènes qui n’ont qu’un but lucratif.