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L’IA générative, totalement surcôtée ? Les experts prédisent une « douche froide » pour 2024

La mode de l’IA va-t-elle très bientôt s’estomper ? Selon plusieurs experts, cette industrie gavée d’investissements va connaître un brutal retour à la réalité dès l’année prochaine… à quoi s’attendre ?

L’intelligence artificielle est sans l’ombre d’un doute la technologie la plus importante de 2023. Au cours des derniers mois, une véritable avalanche d’outils révolutionnaires a déferlé sur le monde.

Les chabots IA comme ChatGPT et les générateurs d’image tels que MidJourney bouleversent le monde du travail, mais aussi l’éducation et la vie quotidienne… cette innovation est très rapidement devenue omniprésente.

Par conséquent, personne n’est surpris face aux investissements massifs injectés dans les startups du secteur, ni par les milliards dépensés par les GAFAM pour entraîner des LLM (larges modèles de langage) toujours plus performants.

Toutefois, ce domaine sous les feux de la rampe pourrait commencer à déchanter très prochainement. Selon les analystes de CSS Insight, la mode de l’IA a déjà commencé à s’estomper.

À l’occasion de ses prédictions annuelles pour le futur de la technologie en 2024 et au-delà, CSS a en effet présenté plusieurs prévisions pour l’intelligence artificielle.

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La firme s’attend à ce que l’IA générative subisse « une douche froide » en 2024. À ses yeux, la réalité du coût, des risques et de la complexité risque de prendre la place de l’engouement.

La hausse des coûts nécessaires pour la faire tourner et les appels incessants à sa régulation font partie des principales causes de ce ralentissement à prévoir…

Selon Ben Wood, analyste en chef, « ce qu’il faut retenir est que, actuellement, tout le monde parle de l’IA générative : , , , ». Il précise également être « un grand partisan de l’IA, convaincu qu’elle aura un lourd impact sur l’économie et la société, c’est très bien pour la productivité ».

Néanmoins, « la hype autour de l’IA générative a été juste immense en 2023, à tel point que nous pensons qu’elle est surcotée, et que de nombreux obstacles doivent être surmontés pour l’amener sur le marché ».

Un coût totalement démesuré

En effet, les modèles d’IA générative comme , Google , Anthropic Claude et Synthesia requièrent de vastes quantités de puissance de calcul pour exécuter les modèles mathématiques complexes qui lui permettent de déterminer quelles réponses fournir aux prompts des utilisateurs.

Par conséquent, les entreprises doivent acquérir de puissantes puces pour exécuter leurs applications. Dans le cas de l’IA générative, il s’agit généralement de GPU produits par le géant américain Nvidia.

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À présent, de plus en plus d’entreprises comme Amazon, Google, Alibaba, Meta ou même OpenAI développent leurs propres puces IA pour faire tourner leurs programmes. Selon Wood, « rien que le coût de déploiement et de maintenance de l’IA générative est immense ».

Ce n’est pas un problème pour les plus grandes entreprises du domaine de la technologie. En revanche, pour la plupart des développeurs et des organisations, « ça va juste devenir trop cher ».

Une régulation tumultueuse

Autre prédiction de CSS : la régulation de l’IA dans l’Union européenne, généralement pionnière dans la législation sur les nouvelles technologies, va se heurter à des obstacles.

Face aux dangers liés à l’intelligence artificielle, comme le risque d’un grand remplacement du travail humain, plusieurs gouvernements appellent à intervenir d’urgence.

Avec l’AI Act, l’UE sera bel et bien la première à introduire des régulations spécifiquement dédiées à l’IA, mais elles devront être révisées et réécrites à « de multiples reprises » à cause de la vitesse à laquelle la technologie se développe.

Les experts estiment que la loi ne sera pas finalisée avant la fin 2024, et que l’industrie devra donc continuer à se réguler de manière autonome jusque-là.

Certaines contraintes à venir comme l’obligation d’un audit indépendant avant le lancement d’un nouveau modèle font grincer les dents. De plus, cette loi pourrait provoquer l’interdiction totale de certaines applications de l’IA comme la reconnaissance faciale.

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Watermarking et arrestation des criminels exploitant l’IA

En parallèle, CSS s’attend à ce qu’un système de watermarking voie le jour pour permettre aux internautes de savoir quand ils lisent un article rédigé par une intelligence artificielle.

Une autre prédiction est que les arrestations vont commencer pour les criminels commettant des usurpations d’identité à l’aide de l’IA. Un « DeepFaker » risque d’être incarcéré pour la première fois en 2024.

Et vous, quelles sont vos attentes pour le futur de l’IA en 2024 ? Quels sont les grands changements à attendre pour cette technologie en plein essor ?

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